BD Classic

L’histoire Jude est performeur de sexe dans une boîte de Broadway dénommée « Girls in love ». Chaque soir avec sa partenaire Ona, il s’adonne au jeu du sexe sur scène. Dans la salle, Megan, une agent de l’IAP (Invisible Art Production) a repéré Jude et vient lui proposer de passer une audition pour jouer dans un film sur le poète Keats. Un peu plus loin dans la boîte, Sina Songh, fille d’un riche parrain chinois de Chinatown, revient chaque soir voir le spectacle. Elle a décidé que Jude serait son nouveau jouet amoureux et pour ce faire, à la sortie de la boîte, ses sbires viennent casser la figure de Ona et elle indemnise le patron de Jude. Jude n’a d’autre choix que de changer d’employeur et de s’occuper de Sina Songh, après tout c’est ce qu’il sait bien faire.

Mon avis

The Dream, le rêve américain. Le cinéma d’Hollywood, celui qui vous permet de vous en sortir, d’atteindre la gloire et les sommets. C’est sur cette base que Jean Dufaux a construit son récit.

On retrouve en partie de l’esprit de Jessica Blandy (Dufaux au scénario avec Renaud au dessin), cette ambiance oppressante, la mafia et le polar mêlés à de belles jeunes femmes, dénudées si besoin… Fort de son expérience, Jean Dufaux nous sert également des répliques bien ciselées « un homme ne peut pas faire deux choses à la fois : bander ou réfléchir »

Comme toujours, Dufaux glisse vers le surnaturel, l’étrange, le non explicable, et joue cette fois avec les dessins sur les panneaux du studio de cinéma de Pakap Salem et ceux tatoués sur la peau de The Strange (qui porte assurément très bien son nom !). L’histoire s’emballe et on attend de voir si Jude atteindra son rêve de cinéma.

Au crayon, Guillem March (Batman, Catwoman, Monika) nous délecte de son dessin suave et subtil. Ses femmes sont des beautés sans pareille, presque érotiques, et ses couleurs pastels enjolivent encore le tout. Il sait créer des ambiances variées emmène le lecteur dans ses illustrations.

Une belle découverte.

 

Maroulf