♥ Coup de coeur ♥
Série: Mattéo #4
Auteurs: Jean-Pierre Gibrat
Editeur BD: Futuropolis
Une chronique BD: Génération BD
Mattéo poursuit ses rêves révolutionnaires et part combattre les révolutionnaires, accompagne de Robert le communiste et Amélie, femme libre et réfléchie… Le trio s’attendait à être bien accueilli en débarquant avec leurs armes en Espagne mais la confiance ne rêgne pas et c’est seulement après vérification, qu’on les estime sincères…
Le dilemme pour Mattéo et Robert est de choisir le camp avec qui il a combattre. Robert ne croit qu’en les camarades communistes tandis que Mattéo n’en veut absolument plus depuis son expérience en Russie. Son option à lui, c’est les anarchistes dont Robert ne veut rien entendre…
Amélie qui a davantage les pieds sur terre emmène ses compagnons auprès de Sir Mimoza, un aviateur anglais qui semble trouver beaucoup de plaisir à participer au mouvement. Après s’être avinés, les deux amis s’étripent pour devenir des ex-amis.
Mattéo et Amélie partent libérer des villages aux mains des fascistes avec une bande d’anarchistes pas vraiment expérimentés La première attaque se passe mal et le chef Sergio est hors service, il désigne Mattéo pour prendre le commandement.
Dans un premier temps, Mattéo et son groupes vont être mort-saouls après avoir découvert un wagon transportant du vin. Dans un second temps, grâce à la clairvoyance d’Amélie, Mattéo va offrir la victoire à ses troupes et fêtera cela de manière plus intime avec l’une de ses soldates.
Amélie qui a noué une relation avec l’aviateur Mimoza se découvre une passion pour la photographie aérienne sauf que leur avion ne rentre pas…
Quatrième tome déjà pour cette excellente série de Jean-Pierre Gibrat. Si cette fois-ci, j’ai un peu moins été séduit par l’histoire, je reste pleinement et entièrement sous le charme de la qualité de son dessin et de son coloriage.
Qu’est-ce qu’il est doué ce garçon ! Un garçon de 63 ans d’accord mais son trait et son style narratif n’a rien à envier à plein de jeunets, quels qu’ils soient…
Il y a dans le dessin de ses femmes une forme de sensualité qui me rappelle un peu celle de Maryse et Jean-François Charles. Si elles n’étaient pas de papier, il y a longtemps que j’aurais craqué pour Juliette ou pour Amélie !
Le contexte de l’Espagne permet à l’auteur de présenter une époque où c’était un fameux chaos et où visiblement, la population avait un sérieux manque de repères. C’est typiquement le genre d’ambiance, un joyeux bordel, qui doit plaire à Mattéo... surtout s’il y a du pinard !
Mon coup de cœur n’est pas spécialement pour cet album mais pour l’ensemble des 4 premiers tomes et un hommage appuyé au maître Gibrat ! J’espère juste qu’il ne faudra pas attendre à nouveau 3 ans avant de pouvoir lire la suite car c’est le rythme adopté par l’auteur jusqu’ici…