La jeune captive
Série: Arthus Trivium #3
Auteurs: Juan Luis Landa, Raule
Editeur BD: Dargaud
Une chronique BD: Génération BD
En quelques mots…
Rencontres étranges et voyage au-delà de la réalité dans ce nouveau cycle, pour les élèves de Nostradamus ! Captivant, de bout en bout !
L’histoire…
Bien qu’il soit au crépuscule de sa vie, le sage Nostradamus fait toujours preuve d’un esprit vif et acéré ! Néanmoins, en raison de son âge avancé et de sa santé délicate, il ne peut plus entreprendre de longs voyages. Dès lors, il dépêche en son nom ses disciples aux quatres coins de France afin de résoudre les fantastiques énigmes qui lui sont soumises.
Cette fois, pendant qu’Angélique Obscura et Angulus Dante se rendent à Paris pour retrouver trace d’une jeune femme disparue, Arthus Trivium et César partent pour Cucuron où une mystérieuse pluie rouge s’est abattue sur la ville…
Pour retrouver trace de la disparue, Gabrielle devra entrer dans une peinture maléfique, de l’autre côté de la réalité, tandis qu’Arthus sera capturé par les femmes de cette étrange ville sans l’ombre d’un homme…
Ce qu’on en pense…
Dans ce 3ème tome, on en apprendra un plus sur les parents d’Arthus, mais surtout sur la rencontre entre le tout jeune Michel de Notsre-Dame et le Maitre des Maitres, Leonardo da Vinci. Ce dernier aura une influence prépondérante sur le futur de Nostradamus et lui transmettra les bases de l’astrologie, cette science qui tisse lien entre astres et réalité humaine…
Le « voyage » d’Obscura occupe une grande partie de cette première partie. Et une fois encore, le scénariste nous livre une histoire sombre et ésotérique, mais ô combien envoutante !
L’autre point extrèmement accrocheur de cette sérieest le travail graphique réalisé par Juan Luis Landa ! Il se dégage de ses planches une atmosphère totalement en phase avec l’histoire ! Les illustrations en pleine page, voire même en doubles pages ( !) sont tantôt paisibles, tantôt horribles, mais dans tous les cas totalement détaillées et captivantes ! Le seul bémol que je pourrais trouver à redire serait l’utilisation parfois trop prononcée d’une colorisation photoshopienne, climatisée, aseptisée…
Sur la mise en page enfin, il enchaine plans larges, plans d’ambiances moins riches et les gros plans d’une précision troublante, en offrant une lisibilité totalement fluide !
Soulignons enfin la couverture en trompe-l’œil très réussie…
Suite et fin de ce second diptyque dans le #4, que l’on a vraiment hâte de découvrir !
Pour en savoir plus … les auteurs
Raule
Né le 10 novembre 1971, Raule a brièvement suivi des cours de bande dessinée à l'École Joso. En 1993, il lance le fanzine «Tribulaciones» avec le dessinateur M. Chaves. Tous deux remportent le «Prix du meilleur scénario dessiné» du concours de BD d'El Prat del Llobregat. En 1994, le duo crée notamment «Lady Down» pour la revue «De Tebeos» publiée à Almería.
En 1995 et 1996, pour les éditions Camaleón, ils collaborent au premier et au dernier numéro de «Ryu», revue manga réunissant divers auteurs hispaniques, et ils produisent «Violencia Sonica», mini-série de 4 épisodes compilés en un tome en 1997. C'est alors que Raule entame une collaboration exclusive avec Roger Ibáñez dans «Otaku», la revue manga des éditions Norma.
En 1999, toujours avec Roger au dessin, il travaille pour le magazine «Penthouse Comix» des éditions El Jueves. En 2002 et 2003, ils publient ensemble «Hole'n'Virgin», «Amores muertos» et «Cabos sueltos» aux éditions Amaníaco. Présentée au Salon de la BD de Barcelone, cette dernière réalisation séduit le scénariste J.D. Morvan («Al Togo» - «Reality Show») qui la soumet à Dargaud.
De là naît au Festival d'Angoulême 2004, le projet du triptyque «Jazz Maynard». Le premier de ces 3 albums est sorti en juin 2007 ainsi qu'un one-shot en 2010. L'année 2015 annonce le retour de Jazz Maynard dans les contrées du Grand Nord.En 2016, Raule revient avec le dessinateur Juan Luis Landa pour une nouvelle série Arthus Trivium
Juan Luis Landa
Auteur basque espagnol. Après des études de chimie métallurgique, il se lance en 1984 dans l'illustration et travaille pour la revue Ipurbeltz. Parmi ses nombreuses réalisations et collaborations, citons : Kalabaza tripontzia (1984) : film d'animation réalisé par Juanba Berasategi. GABAI, Gure Herriaren historia (Lur, 1986) : série de bandes dessinées sur l'histoire du Pays basque. Ignacio de Loyola (Lur, 1990) : bande dessinée sur la vie de saint Ignace. GABAI, Vascos ilustres (Lur, 1992) : série de bandes dessinées sur la vie de personnages illustres de la culture basque.
De 1992 à 1993, Landa collabore au journal Egin dans lequel il illustre les pages humoristiques consacrées à la politique basque, Euskal Flash. ?Avec El ciclo de Irati (Glénat Espagne) et, plus tard, El fuerte (Norma), traduits en plusieurs langues, il fait ses premiers pas sur le marché européen :?–El ciclo de Irati. El despertar del Autza (Glénat Espagne, 1995), publié en 1996 aux éditions Vents d'Ouest sous le titre Le cycle d'Irati. Le réveil d'Aoutza.–El ciclo de Irati. El medallón de Boldro (Glénat Espagne,1997).–El Fuerte. La cabeza del apóstol (Norma, 2000).?–El ciclo de Irati. La condena de Irati (Glénat Espagne,2003).?–El ciclo de Irati. Saiak (Ikastolen Elkartea, 2004).?
Leyendas de Euskal Herria (Erein, 2002) : livre illustré.? Brujas (Erein, 2006) : livre illustré.
Dans les années suivantes, il collabore à la revue Euskal Herria (Sua edizioak) avec des illustrations de type historique et ethnographique. ?NUR (Erein, 2008-2012) : série de livres pour enfants écrits par Toti Martínez de Lezea et illustrés par Landa et pour lesquels il a reçu de nombreux prix.
1512 in memoriam (Erein, 2011) : roman illustré relatant la conquête du royaume de Navarre par la Castille.
Après 20 ans d'absence sur le marché européen, sa passion pour la bande dessinée le conduit à rencontrer le scénariste Raule. Ensemble, ils créent la série Arthus Trivium publiée aux Éditions Dargaud
Milan Morales