Rina la méta-gardienne
Série: Méta-Baron #5
Auteurs: Jerry Frissen, Valentin Sécher
Editeur BD: Les Humanoides Associés
Une chronique BD: Génération BD
Avant-première!
Sortie le 25 octobre 2017
Sortie le 25 octobre 2017
NB: Nous illustrons cette chronique avec 2 planches terminées, mais "vierges" de dialogues, afin de pouvoir apprécier pleinement le superbe travail graphique de Valentin Sécher.
Il va de soi évidemment que cette aventure n'est pas muette...
La bande annonce…
En guise de préambule, suivez donc >> CE LIEN << pour bien vous immerger dans ce nouvel univers.
L’histoire…
Au terme du précédent diptyque, et alors que le tarissement de la source de l’épyphite, le carburant fossile essentiel pour les voyages interstellaires, préfigure la disparition de l’univers, le méta-Baron décrypte un message de son ancêtre Othon qui lui apprend l’existence d’un passage vers un nouveau monde.
C’est un Méta-Baron chancelant, blessé qui échoue sur les berges d’Algoma. S’il a bien réussi à s’y rendre, le voici mutilé, nu et à bout de force.
Rapidement capturé par les guerriers Kohoutekks et alors que les guerriers exigent de tuer l’étranger, apparaît Rina la méta-gardienne qui l’épargne : elle ressent le lien sacré qui unit l’inconnu à son univers. En suivant son instinct, Rina accueille non seulement le Méta-Baron, mais aussi le chaos qui le suit…
Mon avis…
Les œuvres majeures de Jodorowsky ne m’ont jamais laissé indifférent… D’un état d’excitation presque palpable lors de la découverte des premiers tomes d’une de ses séries, je sors immanquablement frustré par les délires sciences-fictionnels-oniriques qui ponctuent généralement les albums de fins…
Le Méta-Baron, ce guerrier « le plus fort de l’Univers » est pour moi depuis le début un de ces héros fascinants et mythiques. La série « la Caste des Méta-Barons » a été une vraie révélation pour moi (en occultant donc sa conclusion).
Cette fois, l’idée de Jodorowsky, mais entièrement développée par Jerry Frissen est de se centrer uniquement sur le dernier des Méta-Barons : « Sans-nom », en situant le point de départ de l’action juste après la fin de « La caste ».
Et force est de constater que la magie est bien de retour au fil des tomes ! Jerry Frissen a réellement réussi à prolonger efficacement l’univers mis en place par Jodorowsky, en le développant et en l’envoyant sur des pistes inexplorées. On a maintenant grand hâte de découvrir la conclusion de cette histoire (parution prévue en février 2018).
Mais outre le scénario, on se prend une réelle claque, en découvrant page après page, le travail magnifique de Valentin Sécher… Ici fini les décors futuristes ; place à la nature la plus folle, la plus exubérante grâce à l’épiphyte !
C’est déjà lui qui avait assuré le premier cycle introductif et on avait été subjugué par le travail impeccable et la créativité de ce jeune dessinateur. Il nous fait découvrir ici une nouvelle palette à son talent avec un dessin bien plus organique, qu’il rehausse encore par une mise en couleur rendant presque vivant chaque être, chaque plante...
Ami lecteur… Bienvenue sur la planète Algoma !
Milan Morales