Orlias
Série: Les maîtres inquisiteurs #7
Auteurs: Andrea Cuneo, Digikore Studios, Sylvain Cordurié (& Jean-Luc Istin)
Editeur BD: Soleil
Une chronique BD: Génération BD
L’histoire :
Embarquez sans attendre dans cette nouvelle saison avec Orlias, le maitre inquisiteur le plus pédagogue de l’ordre !
Mon avis :
On va être franc et honnête : après le superbe tome #6 conclusif, on espérait une suite à cet univers issu de l’imagination folle de Jean-Luc Istin. On tablait alors sur l’approfondissement de la discrète guilde des Maitres Assassins.
Avec ce tome introductif, Sylvain Cordurié nous emmène cependant sur une toute autre piste, beaucoup plus classique : L’Inquisition n’a plus assez de force vive pour maintenir l’ordre dans les royaumes. La priorité pour le Grand Maitre Juge Adraël est donc de créer de nouvelles alliances, et renflouer ses caisses pour reconstruire la cité Arès. Il dépèche donc Orlias et son elfe Gal’ween en la forteresse de Yagoss, perdue au fin fond du grand désert d’Opkasys. C’est là où ont été envoyés les apprentis qui se sont égarés pendant leur formation et ont perdu la maitrise de leur don, les rendant trop dangereux pour les populations.
La nouvelle trame est donc posée ; Orlias et son elfe sont à des lieues des Nikolaï, Sasmaël, Aronn ou Obeyron ! N’ayant absolument aucune aptitude aux combats physiques, et son elfe ayant fait le vœu de ne jamais tuer, Orlias se bat avec son esprit et ses rêves. Il possède néanmoins un grand pouvoir psychique lui permettant aussi de se servir d’un arcane protecteur.
Ce nouveau duo –assez atypique pour l’ordre de l’Inquisition- va donc redonner foi et espoir en ces âmes que l’empire croyait perdu à tout jamais…
Scénaristiquement parlant, la base est on ne peut plus classique, du type « 12 salopards » : un supérieur recrute parmi la lie de son armée de nouvelles recrues, afin de sauver son pays. Le développement de l’histoire s’il est efficace, ne parvient cependant pas à nous surprendre, avec le manichéisme d’un apprenti tout propre de prime apparence, cachant en fait un potentiel mégalomane de premier ordre…
Le graphisme et la mise en page d’Andrea Cuneo, dans un style fin et réaliste s’équilibre quant à lui fort bien à cet univers pauvre et désertique, où le sable et le sang assombrissent tour à tour les cases. Ce jeune illustrateur –qui a néanmoins déjà travaillé sur le comics Shadowman chez Valiant- fourni donc un travail classique mais prometteur pour la suite.
Ce premier tome nous ré-immerge donc doucement dans les mondes de l’Inquisition et de la magie. Le potentiel de cette 2ème saison est là ; à voir maintenant ce que les équipes de jean-Luc Istin en feront !
On y croit !
Milan Morales