Série: Le Chat #21
Auteurs: Philippe Geluck, Serge Dehaes
Editeur BD: Casterman
Une chronique BD: Génération BD
Mon avis
Fan inconditionnel depuis la première heure (et même avant du temps de Lollipop !), ma première réaction face à la couverture de cet album a été « Tiens, son nez me paraît plus grand et plus ovale ! ». Et je suis allé consulter les tomes précédents, et effectivement le nez du Chat est légèrement plus épaté qu’à l’habitude… justement peut-être pour épater la galerie.
Evidemment en plus de 30 ans, le Chat a évolué. Geluck et son dessin également (nez, oreilles,…). Petit clin d’œil à l’évolution d’ailleurs, les pages de garde imaginent l’Evolution avec notre félin adoré, de l’œuf jusqu’au bar de Roger !!!
Mais son humour absurde, noir et parfois corrosif, mais jamais méchant et teinté d’humanité profonde (on sent que Geluck aime son prochain) fait toujours mouche. Le Chat ose (presque) tout ; il se moque avec sarcasme et se permet de l’humour même avec les prêtres pédophiles, les kamikazes, la religion, les handicapés ou encore les migrants et on rigole car ses jeux de mots et ses réflexions sont toujours percutants !
Après une ouverture sur un hommage à Barbara (Ma plus belle histoire d’humour c’est vous !) puis à Asterix et Obelix où « le monde entier est envahi par une sorte de morosité, sauf la Belgique où on se bidonne ! », une double page nous rappelle qui est le Chat, créé en 1983 déjà…
Après trois albums « spéciaux » sortis en format à l’Italienne, revoici un album plus traditionnel dans sa forme. En fait cela faisait sept ans que Geluck ne nous avait plus sorti d’album format classique de 48 pages. La Bible selon le Chat, des coffrets, un hors-série « l’Art et le Chat »…
Il y a toujours des dessins détournés de leur contexte, issus de gravures anciennes, et au rayon des nouveautés quelques dessins d’actus, ce que Geluck s’interdisait par le passé pour rester intemporel, mais il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis ! Notons aussi quelques jeux de mots non plus avec les rats mais avec les bras cette fois.
Petit changement aussi dans cet album puisque pas mal de strips restent cette fois en noir et blanc. Peut-être une réduction de budget alloué au coloriste attitré Serge Dehaes (lui aussi par ailleurs dessinateur de BD) ? Plus sérieusement, probablement pour aérer l’ensemble et contraster avec les strips en couleurs j’imagine.
Bref, encore un bon album pour passer un excellent moment de détente ! Courrez vite chez votre libraire, vous ne le regretterez pas ! Et pas de stress, « Chacun son Chat »…
Maroulf