Série: Mulo #1
Auteurs: POG, Cédrick Le Bihan
Editeur BD: Dargaud
Une chronique BD: Génération BD
Présentation du livre
Par une journée pluvieuse, le jeune Mulo fait de l'auto-stop sur une route de Bretagne. Il cherche à rejoindre l'embarcadère du navibus afin de mettre pied sur une petite île perdue, au large des côtes bretonnes. C'est qu'il y a quelques temps, Mulo a reçu une lettre anonyme lui annonçant qu'il trouvera sur cette île, un début de réponse sur ses origines dans le casier d'une ancienne conserverie désaffectée. Arrivé sur place, Mulo, têtu et tenace, remonte rapidement la piste mais ce ne sera pas sans danger. Les apparences peuvent parfois être trompeuses!
L'avis de Gladys
La genèse de l'album "Mulo" est lié à la chanson "La Jument de Michao": J'entends le loup, le renard et la belette... Le scénariste breton POG venait de trouver les méchants de sa première bd pour ados/adultes, un polar animalier sombre comme un crachin breton. Une quête identitaire, une histoire de vengeance bien construite et rythmée mais dont l'intrigue se devine un peu (trop) aisément. Le scénario, séquencé en de courts chapitres introduits par un proverbe breton, est classique mais sa force est à chercher ailleurs. En effet pour moi, le point fort, c'est l'ambiance prenante et typée qui s'en dégage.
Et pour restituer pareille ambiance, on peut apprécier tout le travail graphique mis en place par un second breton, le dessinateur Cédrick Le Bihan. Avec un tel dessin, on pourrait croire que cet album est destiné à un public jeunesse mais il n'en est rien. Les apparences peuvent parfois être trompeuses! (bis) Malgré une pagination conséquente, l'album se lit assez vite au vu du nombre limité de bulles mais il serait dommage de ne pas s'attarder sur le dessin et les cadrages variés.
Car Cédrick Le Bihan s'est amusé à placer dans ses illustrations quelques petits clins d’œil amusants ainsi que des détails dissimulés qui participent au récit en apportant des indices au lecteur. Soyez donc attentif!
Je conclurai cette chronique par: «On ne change pas un équipage qui gagne!» (proverbe breton, Sagesse de Bretagne, 1854)