Enquête immobile
Série: Urban #4
Auteurs: Luc Brunschwig, Roberto Ricci, Giovanna Niro
Editeur BD: Futuropolis
Une chronique BD: Génération BD
L’histoire
Parce qu’il a refusé d’abattre un des suspects lors de l’attaque terroriste ayant touché Monplaisir, l’agent Buzz est temporairement suspendu. Cantonné dans ses appartements et ne pouvant mener l’enquête sur le terrain, il est bien destiné à faire la lumière sur son affaire, la mort de Niels Cotton et la fuite d’Antiochus Ebrahim.
Ayant reçu de M. Fool un accès illimité aux archives de Monplaisir, il se met à fouiller les dossiers archivés, se rapportant de près ou de loin à Niels Cotton.
Dans le même temps, Springy Fool, le fondateur et directeur du parc Monplaisir tente de régler les problèmes à sa manière en trouvant un bouc émissaire comme coupable mais il est obligé d’accueillir un enquêteur extérieur pour faire la lumière sur les tragiques évènements survenus.
Mon avis
Le récit noir mené tambour battant par Luc Brunschwig se poursuite de main de maître, brillamment mis en image par le talentueux Roberto Ricci !
L’album s’ouvre sur un extrait d’archives de Monplaisir daté de 16 mars 2046, puis revient en juin2059. Le chapitre 3 reprend une archive de 2046 puis à nouveau nous revenons à2059 et on a enfin l’explication : l’ex agent Zach Buzz visionne les archives de Monplaisir à la recherche d’éléments pouvant l’aider à faire la lumière sur la mort tragique de Niels Cotton.
Brunchwig a construit brillamment son récit, sans que les flash back ne nuisent à la lisibilité de l’histoire. On en apprend beaucoup sur Springy Fool, son isolement social et son souci avec les femmes, ce qui donne plus de relief au personnage. Mais l’intrigue ne se dénoue pas et le mystère reste entier.
Le dessin et la mise en couleur de Ricci (aidé de Manolo Linares) sont splendides. L’artiste nous sert des planches fouillées, des découpages variés, des cadrages parfois audacieux mais toujours dans la cadre du récit, épousant l’histoire et ne ralentissant pas la lisibilité à aucun moment. De l’excellent travail !
Bref, une excellente série de science-fiction anticipation à conseiller (et dire que le projet initial nommé Urban Games a connu des soucis au démarrage chez les Humanos en 1999, avec la défection du dessinateur après le tome 1, heureusement que Brunschwig a persévéré et trouvé un superbe dessinateur !).
62 pages avalées d’une traite, on attend déjà avec impatience la conclusion dans le 5ème et dernier tome prévu !
Maroulf