Série: Jardin d'Eden
Auteurs: Gilbert Hernandez
Editeur BD: Delcourt
Une chronique BD: Génération BD
Adam se sent bien seul au paradis, dès l’arrivée d’Eve issu de sa semence, Adam va lui faire l’amour. Eve va rencontrer ensuite le Diable qui va également lui faire l’amour ; ce qui l’incitera à écouter ce dernier et à manger la pomme…
Une fois le péché originel commis, Adam et Eve se retrouve dans un monde désenchanté, ce qui ne les empêche pas de faire l’amour en vue de procréer. Ils auront donc deux fils : Caën et Abel, le premier tuant le second. Dans son exil, Caën va faire l’amour avec une jeune femme afin de créer une nouvelle lignée.
Lorsque Noé va entrer dans la ville où règne le stupre, il va trouver une épouse… et lui faire l’amour. De leur union, naîtront trois fils qui feront l’amour à leur femme et accessoirement l’aideront à construire son bateau. Une fois le déluge arrivé, Noé et ses trois fils font l’amour à leurs femmes respectives pour tuer le temps. La descente du niveau d’eau et la sortie de l’arche seront des occasions pour de nouvelles galipettes...
Jardin d’Eden commence par une scène bucolique de nature mais dès l’arrivée d’Adam représenté avec le sexe tendu on comprend vite dans quelle histoire l’on va plonger. Adam prenant la décision de se « donner de l’amour », c’est-à-dire se masturber !
En fait, chacune des galipettes va se justifier par le fait de donner l’amour ou perpétuer la lignée mais c’est de manière volontaire que j’ai résumé l’histoire par « faire l’amour » car c’est bien de cela qu’il s’agit, les personnages font l’amour sans l’expression du moindre sentiment pour l’autre.
La lecture de ce livre m’a quelque peu désorienté et même plutôt déçu… Je m’attendais à une caricature un peu satirique du jardin d’Eden et je suis confronté à une caricature, certes iconoclaste mais gratuite, peu nuancée et vite redondante.
J’espérais aussi une vision plus esthétisante de l’acte sexuel , le livre paraissant dans la collection Erotix ,mais force est de reconnaître que le dessin ne me parle pas du tout (si ce n’est le caractère adulte du sujet, je le décrirais comme enfantin) et me fait davantage entrevoir la dimension pornographique du dessin plutôt que ses subtilités esthétiques ou graphiques.
Je me rends bien compte que je suis un peu (fort) dur en donnant ma perception de la sorte et peut-être est-ce moi qui n’ai pas bien compris la démarche de l’auteur. J’avais l’impression que l’on essayait de donner une image un peu trash du jardin d’Eden en prenant le contre-pied de l’amour sentiment (très présent dans la Bible) pour la détourner en amour physique mais que cela était trop caricatural, peut-être ai-je loupé une autre démarche voulue par l’auteur et si c’est le cas, je tiens déjà à lui présenter mes excuses !