Série: La guerre des Mondes, partie 1 /2
Auteurs: Dobbs, Vicente Cifuentes, Matteo Vattani (& HG Wells!)
Editeur BD: Glenat
Une chronique BD: Génération BD
Auteurs: Dobbs, Vicente Cifuentes, Matteo Vattani (& HG Wells!)
Editeur BD: Glenat
Une chronique BD: Génération BD
Le pitch :
L’adaptation en bande dessinée du mythique « Guerre des Mondes » d’HG Wells, qui remise au placard toutes les précédentes ! Un 1er coup de maitre !
L’histoire :
« Découvertes scientifiques majeures » et « renommée internationale » ont toujours été les éléments moteurs aux recherches astronomiques de l’éminent professeur Ogivly.
Quand un jour son jeune assistant lui fait part de son intuition quant à une invasion possible venant de Mars, il a du mal à y croire…
Pourtant, il devra entendre raison : un gigantesque météore s’écrase à quelques lieues de sa bourgade et l’origine de ce projectile n’est assurément pas naturelle : il y a de la vie sur Mars et elle arrive sur notre Terre !
Heureusement, cette vie ne peut qu’être inférieure à notre civilisation… L’Humanité n’a donc rien à craindre … Il se rend donc promptement sur place pour s’arroger toute la gloire liée à cette découverte et observer de plus près cet étrange phénomène.
Fatale erreur ...
Mon avis :
Cette série s’inscrit dans la « HG Wells collection »: 4 adaptations des romans du Maitre de la SF sont actuellement prévues : « La guerre des mondes », « La machine à remonter le temps (1 tome) et « L’homme invisible » (2 tomes, le #1 paraitra en même temps que le tome conclusif de cette série-ci le 29 mars 2017) et enfin l’île du Professeur Moreau. Toutes sont scénarisées par Dobbs et se veulent proches de l’esprit originel des ouvrages.
Dobbs a été enseignant en Histoire du cinéma avant de se lancer dans la BD au Journal de Mickey et chez Carabas (Welcome to Paradise). Son arrivée chez Soleil lui permet de scénariser plusieurs séries mettant à l’honneur son goût pour la littérature et l’histoire de la fin du XIXe siècle : Scotland Yard, Mister Hyde contre Frankenstein, Alamo ou Allan Quatermain et les mines du roi Salomon. Il a aussi signé dernièrement l’adaptation de l’un des derniers romans de Stefan Wul (Odyssée sous contrôle) chez Ankama
Cette fois donc, il ose s’attaquer à un monument de la littérature : le terrible « Guerre des Mondes » !
Ce qui frappe en tout premier, avant même la découverte des premières pages, est la maquette très classe, donnant un aspect chic et noble ; on est aussi surpris presqu’en même temps par la texture de la couverture : des aplats classiques avec des parties surlignées en vernis sélectif et surtout un large débordement de la tranche au touché plus granuleux… Cet « objet » transpire le travail bien fait et donne déjà une première très bonne impression…
Une fois l’histoire contée dans cette 1ère partie avalée (ça va vite !), on n’est nullement surpris par le scénario : Dobbs est bien resté dans les passages cloutés, l’œuvre du Maitre n’est nullement dénaturée (comme elle a pu l’être dans l’infame adaptation au Cinéma avec Tom Cruise…) On sent la peur s’insinuer dans les esprits, on sent –presque- aussi les chairs brulées des innombrables victimes de sa Majesté le Roi d’Angleterre, qu’elles soient militaires ou civiles ; les tripodes martiens ne font pas dans le détail : ils se livrent juste à un gigantesque « Shoot em Up » en conditions réelles, avec des armes surclassant totalement les bataillons de l’armée humaine…
Graphiquement enfin, Cifuentes s’en sort avec maestro, en équilibrant bien ses planches et grâce aussi à son trait réaliste (bien qu’un peu trop classique) ; j’ai l’impression qu’il se cherche encore en s’inspirant de certains travaux de ses pairs. Aucun souci à ça, on est tous toujours influencé par nos contemporains. Un petit souci peut-être dans certaines cases où je trouve que la représentation de scènes dynamiques est trop statiques… Rien d’irréparable et l’œil ne s’attarde guère sur ses petites coquilles graphiques.
Alors que mon comparse Tad s'est occupé lui de la chronique de l’autre BD estampillée "HG Wells", parue en même temps (La machine à explorer le temps), il me tarde vraiment d’avoir entre les mains la conclusion de cette histoire, tant le suspense est haletant !
Vivement le mois de Mars donc !
Note complémentaire :
Si vous avez aimé cet ouvrage et que le principe des uchronies ne vous rebute pas, je vous conseille aussi la lecture de la série parue chez Soleil « La grande guerre des Mondes ».