Frank Kitchen est un tueur et, comme tout professionnel qui se respecte, il n’a pas d’états d’âme. Il sait qu’un jour où l’autre il risque de rencontrer des ennuis dans le cadre de son travail. Mais des ennuis comme ceux-là, il ne les avait jamais imaginés !
Tout commence bêtement par un contrat sur un faiseur de mode mon dain qui a emprunté beaucoup d’argent mais ne fait pas mine de le rembourser. Ses créanciers paient Kitchen pour le tuer, tâche dont il s’acquitte consciencieusement…
Alors qu’il est engagé pour un autre contrat par un certain John Cleason, Franck se fait piéger. Lorsqu’il se réveille dans sa chambre d’hôtel, il se rend compte qu’on l’a opéré et qu’il a maintenant un corps de femme (que le dessinateur a eu le bon goût de dessiner plutôt jolie).
Dans un premier temps désorienté et malmené, Franck découvrant la cruauté que peuvent exercer certains hommes sur les femmes, la femme Franck va reprendre le dessus et décider de faire payer ceux qui lui ont fait cela…
Curieuse histoire que Corps et âmes. Si la transformation du corps d’un homme en cœur de femme peut paraître dans un premier temps un peu tirée par les cheveux (sans mauvais jeu de mots !), on ne peut qu’être troublé par le caractère androgyne de ce personnage.
Le dessin reflète bien ce trouble et l’on ne peut que se laisser entraîner dans cette quête (toujours sans mauvais jeu de mots !) de la vérité. Les difficultés de cet homme aguerri (il est quand même tueur) pour affronter le monde en tant que femme n’est pas dénué d’un certain message sur le respect du sexe faible par la gente féminine.
Au final, cela donne une très chouette bande dessinée, avec une histoire plutôt forte où se mêlent des ambiances de polar, de sensualité et de violence. A ne pas lire trop jeune…