Sept Cannibales
Série: 7 #
Auteurs: Sylvain Runberg, Tirso, Tomeu Morey
Editeur BD: Delcourt
Une chronique BD: Génération BD
L'histoire:
Italie, Toscane, juin 2015. Markus, Martin, Doron, Paul, Sebastian, Denis et Allessandro, sept amis riches, brillants, anciens collègues de fac et résidant maintenant dans plusieurs pays différents, déjeunent au soleil dans une superbe villa et discuttent déjà de leur prochaines vacances entre potes. En effet, une fois par an et depuis 10 ans, ils font une virée d'une semaine ensemble pour fumer, boire, partouzer et défier les limites de la bourgeoisie bien pensante, allant jusqu'au meurtre si besoin. C'est le Français Denis qui est chargé de tout organiser pour l'an prochain.
Près d'un an plus tard, via le pseudo site de rencontre créé par Denis, c'est la belle informaticienne Claire qui est repérée et sélectionnée par nos sept compagnons pour devenir l'enjeu de leur semaine. Mais ils vont apprendre à leurs dépens que la belle a eu un passé chargé et qu'elle n'est pas la frêle créature qu'ils pensent...
Mon avis:
Quelle violence, cruauté, ambiance malsaine que dans cet album! Très intéressant à lire car formidablement construit et mené de main de maître mais à ne pas mettre entre toutes les mains.
Au cinéma, ce serait probablement interdit aux moins de 16 ans, tant les scènes sont emplies de perversité malsaine, en dehors de toute considération morale.
Basé toujours sur le même pitch de la série (sept personnages), le scénario de Runberg (Orbital, Reconquêtes, Millenium) est certes violent et sans concession. Il nous emmène sur le parcours de sept jeunes cadres dynamiques, beaux et friqués qui une fois par an se retrouvent pendant une semaine en vacances et endossent leur rôle de dominant suprême, allant des sévices jusqu'au cannibalisme! Entrecoupés de fréquents flash back permettant d'étayer le récit, il nous amène à la situation du jour, la poursuite de leur dernière victime prénommée Claire. Mais cette fois, leur quête vers le mal absolu ne se déroulera pas comme prévu...
Au dessin Tirso (Le manoir des murmures, Les chroniques de légion) multiplie les scènes d'action du début à la fin; c'est par ailleurs ce qui caractérise le récit: l'action et la violence. Mené à du 150 à l'heure, on ne ressort pas indemne car il parvient lui aussi à nous restituer des ambiances glauques à souhait.
Un album à dévorer!
Maroulf