Série: Ma première BD #
Auteurs: Hamo
Editeur BD: Bamboo
Une chronique BD: Génération BD
Et un album de plus pour la série « Ma première BD ». Si vous connaissez le principe de cette BD (expliqué lors d’une chronique précédente), passez tout de suite à la seconde partie de ce commentaire sinon prenez le temps de lire les explications ci-dessous.
Les éditions Bamboo ont décidé de développer un concept original et assez novateur qui a les jeunes enfants comme public-cible. Le principe est assez simple. Chaque album contient la même histoire (souvent des contes pour enfant à l’origine tels que le petit poucet,…) qui est déclinée en deux versions.
La première version est une bande dessinée « muette » ou sans phylactère, l’histoire y est juste résumée par un titre en haut de page mais ce titre n’est pas indispensable pour comprendre l’histoire.
La seconde version se présente comme un livre classique illustré par quelques dessins, c’est l’histoire que peuvent lire les parents avant de mettre leur enfant au lit.
Entre ces deux histoires, quelques pages sont consacrées à l’apprentissage du dessin. On y donne les conseils pour dessiner étape par étape les personnages principaux de l’histoire. Comme les dessins sont déjà assez sophistiqué, ce passage s’adresse davantage aux enfants de plus de six ans car le résultat sera fort dépendant de l’âge de son créateur et les enfants trop jeunes auront du mal à en retirer quelque chose de très gratifiant.
Tout ceci forme finalement un tout cohérent. Les enfants qui ne savent pas lire aiment recréer l’histoire en parcourant les images mais même ceux qui savent lire, aiment bien aussi réinventer un texte avec leurs propres mots tandis que l’histoire complète permet d’apporter un peu de précision au récit. Cela permet à l’enfant d’aborder un récit avec une dimension très ludique qu’il adaptera à sa sauce en fonction de son âge.
Le Bon petit Henri est à l’origine une histoire imaginée par la Comtesse de Ségur. Certains se souviennent probablement de ses « best sellers » comme les Malheurs de Sophie, Un bon petit diable ou Les petites filles modèles aux accents « vieille France » (même si la Comtesse avait des origines russes).
L’histoire du bon petit Henri relève davantage du conte que des autres romans plus classiques de son auteure. Pour ceux qui n’ont plus l’histoire en tête, rappelons qu’il s’agit de l’histoire d’une jeune paysan qui vit pauvrement avec sa mère. Lorsque celle-ci tombe malade, une fée lui dit d’aller chercher une plante très rare qui se trouve dans un pays lointain. N’écoutant que son bon cœur, le jeune garçon part à l’aventure, sauvant au passage une poule des griffes d’un renard et une grenouille de la langue fourchue d’un serpent. Il aidera aussi un géant à tirer une bonne récolte de raisin qui produira un bon vin.
Toutes ces bonnes actions réalisées par le petit Henri seront récompensées par le soutien ultérieurs des personnes qu’il a aidée lorsqu’il rencontrera des difficultés pour mener sa quête de la plante à bien. Et au final, tout est bien qui finit bien !
L’histoire du bon petit Henri est un peu plus complexe que d’habitude (par rapport aux histoires classiques telles que le petit chaperon rouge ou le vilain petit canard) dans le sens où il s’agit d’un enchaînement d’événements qui font avancer l’histoire. Heureusement, la morale reste préservée !
La créativité m’a paru moins développée que dans certains albums précédents mais l’histoire reste très plaisante à la lecture et donc très agréable pour ses jeunes lecteurs. La formule marche et fera passer un bon moment en famille.
Bref encore un collector pour le jeune public !