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- Milan Morales
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Chronique BD : Méta-Baron # 2
Wilhem-100, le plus grand tueur du Techno-pape fulmine sa vengeance. Comment planter sur une pique la tête de ce maudit Méta-Baron ?
C’est son âme damnée, Tétanus, qui va la lui servir sur un plateau : créer un clône de « Sans nom » le Méta-Baron, afin de l’annihiler définitivement.
Malheureusement, la mégalomanie sanguinolente du maitre est sans limite et du plan parfait de Tétanus va en découler une machine de guerre sans âme qui risque à tout moment de disjoncter…
Dès lors, qu’est-ce qu’un guerrier sans âme, comparé au plus grand guerrier de l’Univers ?
Lors de la parution du t1 de cette nouvelle série, je terminais ainsi ma chronique :
« Au final, mon cœur de lecteur me crie de poser un « coup de cœur » sur cet album : tout y est !!! Mais « chat échaudé craint l’eau froide… » Mon esprit me conseille lui d’attendre la conclusion de ce 1ère cycle avant de proclamer haut et fort une telle sentence ! Je prie donc que la suite soit à l’avenant… »
Cette suite étant maintenant parue et concluant ce 1er diptyque, il est temps maintenant d’en tirer les 1ères conclusions !
Tout d’abord, le point qui m’a faché : la couverture ! Je ne suis absolument pas fan de cette forme de mise en avant graphique de l’Anti-baron ! Certes, je peux comprendre que Valentin Sécher ait eu envie de rendre hommage à David Grove, mais je trouve qu’utiliser ce type de création graphique comme 1ère accroche pour une œuvre littéraire est risquée… Personnellement donc, si ce n’était le t2 d’une série attendue, je serais sans doute passé à côté* !
Et je l’aurais sans nul doute regretté car quelle superbe histoire que nous a concocté Jerry Frissen !!! Certes, en achetant du Méta-Baron, on s’attend à avoir du lourd, du sang, des boyaux voire un peu d’innommable… Et on en a pour son argent à ce niveau ! Mais il y a aussi les multiples rebondissements scénaristiques, qui nous amènent sur d’autres chemins, à notre insu ! Bravo, car on est sur un scénario qui est tout sauf linéaire, nous menant simplement d’une situation de départ à une situation finale !
Graphiquement maintenant, le trait de Valentin Sécher a bien évolué aussi : beaucoup plus de noirs, qui se marient parfaitement avec l’univers sombre de « Sans nom »… Une mise en page très dynamique, avec de somptueuses planches rehaussées par de vraies recherches (points de fuite audacieux, conception graphique des vaisseaux,… ; En voilà un qui a réussi à capter l’Univers du Maitre Jodorowsky, se l’est approprié pour pouvoir en régurgiter ensuite son propre style, extrèmement efficace ! Je suis fan !
La fin du diptyque enfin est à la hauteur de mes espérances : sans rien révéler, voilà une fin de chapitre digne de ce héros ! Je ne peux donc pas décemment clôturer cette chronique sans lui décerner un véritable coup de cœur, portant sur les 2 tomes composant cette histoire !
Pour en savoir plus :
Retrouvez cet album en version classique et en version luxe commentée par les auteurs et agrémentée de bonus. Un coffret contenant les T1 et T2 est également disponible !
Alors que les t3 & 4 seront mise en images par Niko Henrichon, l’éditeur vient de confirmer que le 3ème double chapitre retournera chez … Valentin Sécher ! Si ce n’est pas de la reconnaissance, ça !
* D’un autre côté, je râle toujours quand un éditeur impose une couverture hyper-bien léchée, réalisée par un tout autre dessinateur que celui qui réalise le travail… J’ai alors toujours l’impression de me faire grugger… De la part de Valentin Sécher, c’est couillu d’avoir imposé ce choix !