♥ Coup de coeur ♥
Série: Le linge sale
Auteurs: Pascal Rabaté, Sébastien Gnaedig
Editeur BD: Vents d'Ouest
Une chronique BD: Génération BD
L’histoire
Le détenu Martino est libéré pour bonne conduite après vingt ans passés derrière les barreaux. La raison? Il avait tué un couple adultérin dans un motel, croyant surprendre son épouse et son amant, mais se trompant de chambre il avait assassiné les mauvaises personnes!
Il a eu le temps de ruminer sa vengeance et dès sa sortie, il loue une petite chambre dans un hôtel et s’en va espionner son ex-épouse et toute sa nouvelle famille. Les Verron sont des parasites, la mafia du coin, voleurs, casseurs, délinquants, profitant du système. Martino a bien envie de les laisser à leur misère mais ce serait leur faire trop plaisir et il met en place son plan pour éliminer tous ces nuisibles…
Mon avis
Lors de la présentation de ce livre paru chez Vents d’Ouest, j’avais été séduit par le résumé éditeur proposé. La lecture de l’album ne m’a pas déçu !
Les dialogues de Rabaté sont savoureux, dans le style des films d’Audiard, je vous en livre quelques-uns :
-Le retour du cocu après vingt ans va faire des vagues…une vraie marée noire !
-Je suis pas à une cartouche près, surtout pour un connard qui fait son beurre sur le dos des cocus.
-On est en chaleur, et bien je refroidis !
-On va pisser en famille, entre couilles.
L’histoire est prenante, et je voulais vraiment achever ce livre d’une centaine de pages. On se laisse prendre dans l’aventure de cette vengeance bien assaisonnée et le final est surprenant par rapport au dénouement que l’on devinait. Les Verron font parfois penser à la famille Groseille dans le film "La vie est un long fleuve tranquille", mélange de miséreux mais aussi de petits délinquants, voleurs, sournois, vils et sales… Le récit est très cynique et parfois glauque, une description de la misère sociale, touchant le fond avec le passage de Lucette et du grand-père ficelés ensemble…
C’est donc Rabaté (Ibicus, Ex-Voto, Petits ruisseaux) qui s’est chargé du scénario et également de la colorisation au lavis, donnant à l’ensemble une touche d’ancien suranné, convenant à merveille à ce récit.
Au dessin, Sébastien Gnaedig est peu connu (Mes Voisins sont formidables…) mais il a travaillé comme directeur éditorial et de collection chez les Humanoïdes Associés, Delcourt, Dupuis et encore actuellement chez Futuropolis ! Son trait est rond et sans fioritures, mais suffit à servir le récit.
Mon coup de cœur du moment ! Grinçage de dents assuré !
Maroulf