Série: Gung Ho 1 #1
Auteurs: Benjamin Von Eckartsberg
Editeur BD: PAQUET
Une chronique BD: Génération BD
L’histoire se passe dans un futur assez proche. Pour une raison que l’on ignore le monde semble avoir souffert d’un séisme dont il se remet lentement.
L’attaque de rippers (sorte de singes sanguinaires ressemblant vaguement à des babouins) met les hommes en état d’alerte constant. Leur attaque est souvent synonyme de mort pour ceux qui en font l’objet.
Si des villes sont sécurisées, il existe aussi des bastions avancés où l’insécurité règne à tout moment. C’est dans l’un de ces endroits que se retrouvent deux frères qui ont été punis pour leurs frasques : Archibal et Zacharias, dit Zack et Archer.
Archer, le plus âgé est aussi le plus tête brûlée, son plaisir personne, son caractère expansif et son attirance pour la gente féminine constituent ses principaux traits de caractère. Plus réservé, Zack est aussi plus secret et ne semble pas toujours apprécier les rodomontades de son frère. Zack et Archer finissent par sympathiser avec une bande de jeunes du coin.
Les choses se gâtent lorsque des rippers s’introduisent dans la cité fortifiée et confronte ces jeunes à la réalité du terrain, l’insouciance semble avoir disparu...
Curieux récit que ce « Gung ho », le titre évoque un cri que l’on pousse pour se donner du courage. Le premier tome de ce récit semble effectivement plonger les personnages dans un certaine angoisse mais on peut supposer que cette angoisse ne va pas se calmer lorsqu’on regarde la fin de ce premier tome où la situation se dégrade).
Au-delà de cette histoire réalistico-futuriste, il me semble important de relver la qualité du dessin et du coloriage lui-même assez réalistico-futuriste. En effet, le dessin oscille entre des décors et des personnages parfois tellement réalistes qu’ils donnent l’impression d’être des photos et à d’autres moments des personnages plus « dessinés » mais évoluant toujours dans un décor fort lumineux. Thomy Van Kummant donne vraiment à son dessin une touche personnelle qui vaut le détour. On peut se demander aussi si l’auteur n’est pas influencé par la graphisme des jeux vidéos car, sans être un grand pro du genre, le style me fait penser à celui des jeux récents, réalistes… et un peu futuristes !
L’ensemble donne une bande dessinée agréable à la lecture, la lecture des tomes suivants permettra de voir quelle consistance Benjamin Von Eckartsberg va donner au récit pour tenir son lecture en haleine sur les cinq tomes prévus pour la série. A suivre donc !