Série: Adam et Elle #2
Auteurs: Gwen de Bonneval, Michaël Sterckeman
Editeur BD: Glenat
Une chronique BD: Génération BD
Nous retrouvons Adam qui joue ce jeux malsain d’inventer un dragueur vituel pour sa copine Juliette (voir la chronique du premier tome). Adam a reçu trop de baffes dans la figure et il veut être certain de la sincérité des sentiments de Juliette à son égard… Comme il le dit si bien (page 10) : « je préfère souffrir maintenant que plonger et déguster encore plus après ».
A force de jouer ce jeu de séduction et après un échange intensif de mails, Juliette finit par accepter une rencontre avec cet inconnu qui se dit si épris de lui. Adam avait imaginé envoyer un ami à ce rendez-vous mais celui-ci se défile, estimant ce jeux trop malsain…
Finalement Adam décidé de se présenter lui-même au rendez-vous et Juliette lui fait comprendre qu’elle a compris son double jeu depuis le début et qu’elle lui pardonne ce mauvais jeux de rôle.
Ce qui devrait les rapprocher, la vie quotidienne va les séparer. Juliette vit mal le succès créatif d’Adam et Adam vit mal que Juliette ne veuillent pas concrétiser leur relation de couple par un enfant.
Juliette va prendre un appartement séparé et si au début, cela permettra au couple de revivre, cela mènera aussi à son échec…
Dans ma chronique précédente, j’évoquais la mélodie de la vie où l’écart entre l’harmonie et les notes discordantes n’était jamais éloigné.
Dans ce tome 2, Juliette et Adam poursuivent leur partition mais les fausses notes commencent à prendre le dessus alors qu’on se dit que leur couple uni devrait former une très belle mélodie…
Et tant qu’on parle musique, les références au titre de chansons française subsistent telles que « fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve » de Jane Brikin qui résume toute la dynamique de l’album.
Adam et elle laisse un goût d’inachevé ou d’un beau gâchis, de deux êtres qui auraient pu s’aimer mais n’ont pas été capables de dépasser leurs angoisses ou leur mal-être. Une histoire ordinaire comme dirait Francis Cabrel, « juste un samedi soir sur la terre »…
Ma conclusion sera en tout point identique à celle de la chronique du tome 1 : « Une bande dessinée à lire comme un moment de vie à croquer et qui démontre que les êtres humains devraient peut-être moins se compliquer la vie ». Je nuancerais en disant non pas « peut-être » mais « sûrement » !