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Série: CARLISLE . #1
Auteurs: Edouard Chevais-Deighton, Laurent Seigneuret, Cordurié Sandrine
Editeur BD: Grand Angle
Une chronique BD: Génération BD
Tasunka Witko
Série: CARLISLE . #1
Auteurs: Edouard Chevais-Deighton, Laurent Seigneuret, Cordurié Sandrine
Editeur BD: Grand Angle
Une chronique BD: Génération BD
Résumé
Dakota du sud, avril 1973. Durant le blocus de sa réserve, un vieil indien raconte à un jeune journaliste du Crimson, lui-même d'origine cheyenne, les atrocités commises contre les Indiens Lakota jusqu'à leur proche anéantissement. C'est novembre 1879 à Carlisle en Pennsylvanie qu'est fondée dans les bâtiments d'une ancienne caserne "l'École industrielle indienne". Sous la direction du lieutenant Richard Henry Pratt, l'école de Carlisle fonctionne dans le cadre d'un programme d'assimilation des Indiens visant à empêcher leur éradication. En réalité, il en va tout autrement. Par le biais de l'enseignement donné aux jeunes Indiens il s'agit plutôt de leur faire renier leur culture, abjurer leur religion, tourner le dos à leurs croyances afin qu'ils s'adaptent de gré ou de force à la société blanche. En 1903, Jonas Bradford, fils d'un influent pasteur et diplômé de Harvard, rejoint l'école avec son épouse Mary. Fervents partisans du Lt. Pratt, ils viennent enseigner dans une école qu'ils croient avant-gardiste et entièrement consacrée au bien-être des Indiens. C'est en voyant comment ils sont traités - cheveux coupés court, interdiction de parler leur langue maternelle, sanctions corporelles à la moindre occasion - que Jonas va de plus en plus souvent prendre la défense de ces jeunes Indiens, en particulier John Maddog dont les parents sont morts à Wounded Knee et qui est devenu le souffre-douleur du Major Mercy. Mais c'est aussi parce que l'enjeu principal, la survie du camp, tient à l'intégration de ce gamin.
Mon avis:
Edouard Chevais-Deighton (L'alternative, Conteurs d'Eau) nous propose un thème peu abordé, celui de ces jeunes Indiens arrachés de leur réserve en vue de les éduquer pour leur bien disait-on. Ce premier tome installe les personnages de différentes époques et déjà on devine les liens qui vont s'établir entre eux tout au long de l'histoire. Le récit est bien mené et égréne les événements qui se déroulent au sein de l'école, en particulier à travers Jonas mais aussi ce joueur de flûte qui dénonce à sa manière chaque injustice commise en défiant l'autorité du directeur. Les dessins de Laurent Seigneuret (Les grandes affaires criminelles et mystérieuses, Le trésor du temple) nous transposent au far-west au milieu de décors et personnages bien rendus et mis en valeur par les couleurs de Sandrine Cordurié.
Ils nous replongent à une époque décisive pour ces Indiens exterminés ou parqués dans des réserves alors qu'ils ne demandaient qu'à vivre en paix sur leurs terres.
A noter un très beau dossier de 8 pages explicatives sur la déculturation des Indiens en fin d'album.
Blackbolt