Missak 1/2
Série: Les Fleury-Nadal #5
Auteurs: Frank Giroud, Gilles Mezzomo, Lecot Yannick
Editeur BD: Glenat
Une chronique BD: Génération BD
L'histoire:
Août 1918, Missak Zacharian, mineur d'âge, et son ami Parsegh se retrouvent à Ellis Island (l'île aux larmes) parmi d'autres réfugiés arméniens ayant fui le massacre en Turquie dans l'espoir d'entrer sur le sol américain. Coûte que coûte, Missak va tout faire pour passer. Il est prêt à tout, même à trahir son ami et ceux qu'ils ont laissés derrière eux en Turquie, n'hésitant pas un instant à usurper les papiers de Parsegh. Il va retrouver ses grands parents à Manhattan qui seront ses répondants, car c'est l'une des conditions sine qua non pour avoir le droit de résider aux États-Unis. Mais le paradis n'est pas aussi rose qu'il aurait pu l'imaginer. Il va devoir faire face à un agent proche du KKK, à des flics racistes ainsi qu'à la Mafia, mais Missak a connu bien pire en Turquie.
Mon avis:
Nouvelle saga familiale située avant le Décalogue, ce nouveau spin-off est centré cette fois sur le drame de Missak et des Arméniens de Turquie amené à émigrer aux USA. Frank Giroud (Azrayen, le Décalogue, Louis Ferchot, Page Noire, Quintet, etc.), tout en évitant les clichés trop faciles pour évoquer l'histoire de ces pauvres gens s'efforçant de refaire leur vie sur une terre où tout est possible, nous décrit parfaitement les contradictions d'une famille à l'avenir incertain, à commencer par ce gamin animé de la volonté de s'en sortir à tout prix.
L'histoire est dure mais pas larmoyante. Loins de s'apitoyer sur le sort de Missak, elle nous donne matière à réflexion.
Grâce aux dessins de Gilles Mezzomo justes et précis, tant dans les paysages urbains que pour les personnages facilement identifiables, le récit est aisément compréhensible. En cela, ils illustrent parfaitement ce dyptique intéressant et prenant.
L'histoire est dure mais pas larmoyante. Loins de s'apitoyer sur le sort de Missak, elle nous donne matière à réflexion.
Grâce aux dessins de Gilles Mezzomo justes et précis, tant dans les paysages urbains que pour les personnages facilement identifiables, le récit est aisément compréhensible. En cela, ils illustrent parfaitement ce dyptique intéressant et prenant.
Blackbolt