Lou a grandi, elle s’occupe de son petit frère Fulgor lorsque sa mère le lui demande (ce qui est assez fréquent) et profite de ses moments de liberté pour vivre sa vie d’adolescente : sortir avec Mina et aller danser, flirter,… Lou passe cependant d’autres moments plus particuliers lorsqu’elle rejoint Marie-Emilie et sa mère qui capte les fréquences du cristal. C’est aussi le boulot un peu particulier de sa mère qui consiste à rejoindre les soirs un laboratoire dirigé par le père de Marie-Emilie pour essayer de comprendre des événements mystérieux...
Les choses se compliquent un peu plus lorsque la maman de Lou sélectionne dans un casting une personne qui ressemble comme une goutte d’eau à Richard surnommé Gjord. Lou elle-même a la curieuse impression d’évoluer dans un monde parallèle, cela ne l’empêche pas de s’éprendre pour un curieux étudiant à lunettes de son cours qu’elle n’avait jusqu’ici pas remarqué...
Lorsque j’ai été amené à chroniquer cet album, une autre chroniqueuse (Koda, pour ne pas la citer), m’a dit qu’elle avait été fort déçue par ce livre. Pour être certain de ne pas fausser mon opinion, j’ai relu les cinq tomes précédents afin d’en avoir une vision d’ensemble.
Je rejoins donc Koda dans le sens où les scénarios précédents avaient une petite touche magique qui donnait beaucoup de profondeur au récit. Dans ce tome-ci, la touche magique laisse la place à une évolution vers une histoire de science-fiction ou supranaturelle qui est pour le moins déroutante (les tomes précédents comprenaient déjà certains « délires « ou rêves mais avaient un place secondaire).
Une fois la surprise passée et la bédé relue, on se dit qu’on entre dans un deuxième cycle de la vie de Lou. On passe de la jeune fille encore enfant qui découvre la vie à l’univers d’une adolescente qui découvre une nouvelle dimension de sa vie, plus sérieuse.
Avec le recul, on peut se demander si les auteurs n’ont pas voulu transcrire cette mutation chez Lou par une mutation narrative laissant leurs lecteurs dans une position mitigée. Ce n’est pas parce que l’on devient adolescent que l’on doit perdre toute spontanéité ni même être « chiante » ; la mère de Lou en est la bonne illustration… A suivre donc dans cette métamorphose de notre héroïne vers un âge adulte…