Série: Piège sur Zarkass #1
Auteurs: Yann, Didier Cassegrain
Editeur BD: Ankama
Une chronique BD: Génération BD
Présentation du livre
En 3001, la douce Planète Bleue, la Terre, est passée sous l'ère matriarcale et ses habitants peuvent enfin jouir d'une paix retrouvée et d'un épanouissement personnel qui passe par une colonisation des plus "altruistes". Il s'agit d'apporter les lueurs de la civilisation terrienne et les bienfaits du progrès aux indigènes frustes et défavorisés de la planète Zarkass. Sur place, deux agents féminines terriennes, Louis dit Loulou, délicate et raffinée et sa coéquipière Marcel, rustre et grossière, cheminent dans une jungle luxuriante sous la protection d'un équipage d'autochtones à dos de chenilles. Elles ont été envoyées là par le protectorat sous couvert d'une mission scientifique mais le but inavoué de l'expédition est bien de retrouver un engin volant de forme triangulaire qui s'est crashé dans la végétation dense de Zarkass. En effet depuis peu, ces mystérieux vaisseaux aliens survolent la planète Zarkass et perturbent les échanges harmonieux entre la colonie humaine et la population indigène. Les pièges à déjouer sont nombreux sans compter qu'on ne connaît pas toujours bien ses compagnons d'aventure et les apparences peuvent être trompeuses.
L'avis de Gladys
Les éditions Ankama ont crée tout récemment une nouvelle collection qui propose une adaptation en bande dessinée des romans du célèbre auteur de récit de science-fiction, Stefan Wull.
Après les titres "Niourk" et "Oms en série", voici le tour de "Piège sur Zarkass" avec un auteur de toutes les aventures, le scénariste Yann qui s'est approprié l’œuvre et l'a remise à sa sauce en lui rajoutant par la même occasion ses jeux de mots dont il est si friand.
Je n'ai pas été convaincue par la pertinence de ces "bons" mots car je les trouve plutôt anachroniques dans ce type de récit. Quelques exemple : l'ambassadeur sur Zarkass, son excellence Ségolin Le Pen et le chef suprême zarkassien, la reine Peehthin, les prescriptions Dabinter-Toldo-Veauboir, par le pavé sacré de Bohn-Cendit, des « zarkhâs-twâpoov-khon »...
J'avoue aussi avoir moyennement aimé la façon un peu trop appuyée à mon goût de décrire la vulgarité de l'agent Marcel avec moult grossièretés, on finit par s'en lasser plutôt qu'à s'en amuser. Mais cela n'enlève rien à la qualité du scénario mis en place qui apporte description et compréhension sur cette étonnante population indigène qui tient du lézard évolué et sur son milieu de vie.
Par son dessin, Didier Cassegrain réussit à donner vie et couleur à la faune et à la flore si particulière de la planète Zarkass. Et puis je trouve même que l'agent Louis a comme un petit air de "Carmen" (Code MC Callum) qui n'est pas désagréable à regarder.
A voir comment l'histoire va évoluer dans le prochain tome car il s'agit là d'un diptyque.