- maroulf
- BD
Sandawe.com : la réussite du financement communautaire
3000 membres et 300 000 € de financement
Sandawe.com : la réussite du financement communautaire.
Novembre 2011. Alors qu'elle fêtera, en janvier prochain, ses deux années d'existence, Sandawe.com, la maison d'édition de bande dessinée par financement participatif, annonce le franchissement simultané de deux caps symboliques : le 3000e membre inscrit et 300 000 € d'investissements sur le site. Ce pionnier du crowdfunding a donc réussi son pari d'imposer en bande dessinée un concept qui a fait ses preuves dans la musique (« MyMajorCompany »).
« Au démarrage du site, le monde se divisait en deux : ceux qui nous prenaient pour de doux rêveurs qui allaient vite se casser la figure, et ceux qui imaginaient que nous allions mettre à genoux l'édition traditionnelle. Comme toujours, la réalité est au milieu; nous avons créé une voie alternative aux auteurs de bande dessinée en leur permettant d'éditer leur oeuvre grâce au soutien financier de leurs lecteurs », explique Patrick Pinchart, l'initiateur du projet.
Ces lecteurs sont désormais au nombre de trois mille.Soit un investissement moyen de cent euros par personne. Une valeur moyenne qui recouvre des différences importantes. En effet, si l'investissement minimal est de 10 €, une mise à laquelle peu d'entre eux se limitent, des « édinautes » (« éditeurs internautes ») ont investi plusieurs milliers d'euros sur des projets. Ils se partageront 60 % des recettes de l'album et des produits dérivés, durant cinq années, au prorata de leur investissement. Les premiers dividendes leur seront communiqués mi-décembre 2011.
Après 22 mois d'existence, des informations peuvent être retirées de l'expérience de Sandawe :
- Le concept intéresse principalement des passionnés de bande dessinée, qui apprécient le fait de vivre l'aventure de la création d'un album, et sont prêts à puiser dans leur budget « bande dessinée » pour profiter des « collectors » offerts aux investisseurs : édition spéciale, ex-libris, tirage sur toile, etc.
- De la part des auteurs, une pro-activité est indispensable : en pleine « génération des blogs BD », les amateurs de BD attendent d'eux une part d'animation du site et un apport régulier de matériel montrant l'évolution de leur travail.
- Le concept impose de maîtriser deux métiers, celui d'éditeur, bien sûr, mais aussi, celui de gestionnaire de communauté : animation, communication, suivi du forum et des blogs, etc.
- Les projets financés sont extrêmement diversifiés, correspondant à des profils de lecteurs très différents.
- Une relation privilégiée s'installe très vite entre auteurs et lecteurs, qui communiquent énormément via les minisites dédiés à chacun des albums, mais aussi via un forum.
À ce jour, six albums de bande dessinée ont été financés par ce biais, dont trois sont déjà en librairie. Les deux suivants sortiront prochainement : « Le Chevalier mécanique » (Mor et Mainil) en février 2012, et« Hell West » (Vervisch et Lamy) en mars 2012. Ils bénéficient de la distribution du leader européen, Hachette, et des excellentes diffusions de LaDiff en France et Dilibel.
Après le Web 2.0, l'édition 2.0
Comme pour internet, qui a évolué en "Web 2.0" en accordant une large aux internautes pour le contenu des sites, Sandawe a créé la notion de "Édition 2.0", où les lecteurs de bande dessinée obtiennent un rôle majeur : décider des albums qui seront édités, en les finançant et en les promotionnant. Alors que, dans l'édition traditionnelle, les rôles de l'auteur et du lecteur sont clairement séparés (l'un crée, l'autre achète), maintenus à l'écart par l'éditeur, Sandawe, pour la première fois dans l'histoire de l'édition, les met en contact direct via le site sandawe.com. Les lecteurs suivent l'évolution de l'oeuvre, dialoguent avec les auteurs, donnent leur avis... La "tribu d'édition" initiée par Sandawe regroupe 3000 membres, dont plus de 600 auteurs, confirmés, débutants ou étudiants.
(Source: Communiqué de Presse de Sandawe)
Jidéhem, né Jean De Maesmaker le 21 décembre 1935 en Belgique, est un scénariste, dessinateur et décoriste de bande dessinée belge, qui nous a quitté le 30 avril 2017 à l’âge de 81ans.
Il fait ses débuts en 1954 avec la bande dessinée « Ginger » pour le journal Héroïc-Albums jusqu'en 1956.
En 1957, il entre au journal de Spirou et collabore avec André FRANQUIN sur les séries « Spirou et Fantasio » et « Gaston Lagaffe ». Peu après il reprend à Franquin les illustrations de la série « Starter » écrite par Jacques Wauters qu'il continuera jusqu'en 1975. Finalement Sophie, petite fille espiègle créée dans l'aventure de Starter L'Œuf de Karamazout, est si populaire qu'elle devient l'héroïne d'une série de 20 albums.
Lorsque FRANQUIN créa un personnage d'homme d'affaires acariâtre pour sa série Gaston, Jidéhem lui trouva quelque ressemblance avec son propre père. Avec son accord, Franquin nomma donc le personnage M. De Mesmaeker, et en fit un personnage régulier de la série.